Mont ELBROUZ 2018

05/09/2018

Le Mont Elbrouz,

Il est le point culminant de notre « continent », et il nous fascine depuis plusieurs années déjà, car il fait parti des « 7 SUMMITS ». Mais avant de vous parler plus en détail de ce colosse, commençons par le début et notre point de départ, notre île, la corse...

Samedi 1er septembre, il est 3h30 et le réveil devient déjà notre pire ennemi. L'heure est venue de partir de Porto-Vecchio en direction de Bastia pour prendre notre premier avion (le 1er d'une longue liste...).

5h30 on se présente à l'aéroport de Poreta, les yeux encore à moitié fermés. Le vol n'est qu'a 7h05, mais on ne compte pas le rater. Un dernier café-canistrelli et on embarque, l'avion est plein et nous sommes tellement excités qu'il nous sera impossible de fermer l'œil durant le trajet. On se pose à Marseille pour notre première escale, où l'on profite de magasins spécialisés pour compléter notre équipement et faire tout simplement un peu de shopping pour passer le temps jusqu'au lendemain, on en profitera même pour se faire un dernier cinéma en français.

Dimanche 2 septembre, cette fois on gagne une heure de sommeil et le réveil ne se fait connaitre qu'à 4h30. On prend la direction de l'aéroport une fois encore de nuit (ça devient une habitude), un bon et copieux petit déjeuner et on embarque pour partir de France à 6h45. Deux heures plus tard on se pose pour notre deuxième escale à Amsterdam, ou plutôt l'aéroport d'Amsterdam, de peur de louper le vol trois heures plus tard on ne bouge pas des lieux, ce qui nous excusera encore pour le shopping, et c'est là que le Starbucks devient notre meilleur ami.

Il est environ midi lorsque l'on monte à bord de l'avion pour cette fois ci quitter l'Europe, encore trois heures de vol et nous serons en Russie. 16h00, on atterrit à l'aéroport de Sheremetyevo, à Moscou, c'est ici que le décalage horaire nous fait perdre une heure, d'ailleurs ça ne sera pas le seul décalage que nous aurons. On est sur notre 3eme escale et cette fois ci on y est pour cinq heures environ, et ici les gens sont légèrement froids pour ainsi dire, donc ça promet d'être assez long pour s'acclimater. A peine le temps de sortir dans la rue que Batti se fait contrôler par la police, on apprendra plus tard qu'il est tout simplement interdit de fumer dans certains lieux même en extérieur, et pour le coup il est tout simplement interdit de fumer sur le trottoir de l'aéroport, et tout le monde y passe (même les hôtesses). L'aéroport ici est immense, ou du moins l'un des aéroports de Moscou, pour rejoindre notre terminal il nous faudra même prendre un métro intra-structure. Et là encore nous voilà au starbuck de Moscou pour essayer de commander ce que l'on veut en russe, l'anglais ici ne semble pas être une langue couramment pratiquée.

Terminal B, on s'envole à nouveau pour presque deux heures et demi de voyage jusqu'au sud du pays, le Caucase. 23h20 heure locale (je précise), on arrive à Mineralnye-Vody (arrêtez d'essayer de le prononcer, vous en aurez marre), en d'autres termes « eau minérale », là le dépaysement total, l'aéroport de Figari ne sera plus jamais vétuste à nos yeux. Nous arrivons à trouver nos bagages, sur le seul tapis roulant existant d'ailleurs, nous passons le portique de sécurité (en bois) et nous voilà à l'extérieur dans une sombre ruelle de panneaux métalliques qui semblent cacher un chantier, entouré de chauffeurs de taxis qui nous sautent dessus pour essayer de nous conduire... Ouf, on arrive à s'écarter rapidement pour arriver au bord d'une route un peu éclairée et se poser deux minutes pour se remettre. Quand je dis 2min c'est qu'il n'en faudra pas plus pour qu'un chauffeur venant à peine de se garer vienne nous interpeler, et essayer de nous parler dans sa langue pour nous conduire à l'hôtel (le seul mot que l'on aura compris), il nous sort son téléphone et sur la calculatrice nous indique 500, ce qui sera le prix en rouble pour nous conduire, pas le temps pour Batti de finir sa cigarette, on comprend que dans le taxi on peut fumer. Très bien, de toute façon il faudra bien y aller avec l'un ou l'autre, et du haut de ses 2 m environ il nous prend nos bagages qui semblent devenus tout légés et les déposent dans son coffre. Je prends le siège de devant et Batti prend place juste derrière moi, en réalité on n'aura pas d'autre solution étant donné que son siège est reculé jusqu'à toucher la banquette arrière et que ses jambes sont pourtant pliées pour passer de part et d'autre du volant ! On arrive à lui faire comprendre à quel hôtel nous avons la réservation et c'est là que le rallye commence, j'hésite à envoyer les notes pour l'itinéraire mais je suis trop occupé à prier... On arrive pourtant seins et saufs à notre destination, où l'on en profite pour expliquer au chauffeur qu'il nous faut nous rendre encore plus au sud dans le pays pour rejoindre le village de Terskol (plus facile à prononcer) le lendemain matin, et ne perd pas de temps à nous ressortir sa calculette et à nous écrire 3500 rb. « Super on se serre la main et on se dit à demain ».

C'est là que l'on se retourne et que l'on ne reconnait pas de suite le City & Business Hotel qui était sur la photo, en effet c'est assez peu ressemblant mais bon il nous faut bien un endroit où dormir, mais une fois a l'intérieur il s'avère que l'hôtel n'est pas si mal. La jeune femme qui nous accueille prend automatiquement son traducteur pour nous expliquer. On lui laisse nos passeports et lui indique notre itinéraire pour qu'elle puisse remplir ses fiches (en russe ils doivent savoir d'où l'on vient et où l'on compte se rendre, et même pourquoi). On dépose nos affaires et on ressort pour essayer de se trouver un endroit pour manger, une petite baraque à hotdog pile devant l'hôtel avec une petit superette collée à elle nous intéresse, mais on décide de trouver un autre endroit. Commençant a marcher le long de l'allée, celle-ci nous semble interminable, et tout est déjà fermé à priori, dans la rue des groupes de jeunes sont assis autour de leurs voitures (souvent des Lada) ou roulent dans la rue avec la musique à fond. On ne poussera pas l'expérience plus loin et on se retrouve donc au Hotdog du coin pour ensuite aller s'enfermer dans la chambre. De tout façon le voyage nous a suffisamment fatigué et il ne nous faudra pas longtemps avant de nous endormir.

Lundi 3 septembre, pas de réveil pour aujourd'hui, on descend pour prendre le petit déjeuner et récupérer nos passeports, c'est à ce moment-là que les choses se compliquent. La barrière de la langue va nous faire manger de tout pendant notre séjour, sans jamais savoir ce que l'on commande vraiment. Donc surprise, il nous arrive un plat avec des œufs, du bacon, des tomates et du concombre, original le matin, mais pas mauvais du moment qu'il y a du café.

10h00, le chauffard (pardon le chauffeur) est là, il embarque nos sacs encore d'un seul coup de bras et nous indique qu'il faut y aller, d'accord... On prend la route mais cette fois je suis plus prudent et laisse la place de devant à Batti, je ne suis pas sûr qu'il apprécie mon geste mais il n'a plus trop le choix, je suis déjà assis à l'arrière et le chauffeur le regarde pour qu'il monte. En route, on sort de Mineralnye-Vody et là Alexander commence à nous parler, en russe évidement, il comprend que l'on vient pour gravir les montagnes et nous indique donc les sommets dans cette région et surtout leurs noms. On essaye donc de parler un peu pour que la route passe plus vite, après tout il y a trois heures qui nous sépare de notre destination alors autant commencer à travailler la langue. On arrive à se présenter correctement et à échanger des avis sur les voitures et la différence des prix sur le carburant entre la France et le Caucase (1l d'essence est à 42 rb, je vous laisse faire le calcul). On continue comme ça sur l'autoroute locale et l'on comprend que lorsqu'il met sa ceinture on doit la mettre aussi, enfin Batti doit la mettre, à l'arrière lorsque je fais guise de l'attraper Alexander se retourne et m'indique (ou m'ordonne-je ne sais pas trop) qu'à l'arrière ce n'est pas utile, et il l'enlève aussitôt lorsque les barrages de police sont passés (sans compter que c'est à ce moment-là que l'on apprend les insultes en russe). On quitte enfin les grandes routes pour s'enfoncer dans les montagnes, de part et d'autre les falaises immenses qui grimpent à une certaine altitude en une seule paroi, c'est là, sur ces routes chargées de vaches et de falaises que le chauffeur décide de prendre des vidéos avec son téléphone pour envoyer les images à sa fille, (ne peut-il donc pas garder les mains sur le volant !!!!). Malgré tout on arrivera à notre hôtel Wolfarm (Terskol) vers 13h00 et Alexander nous aidera à traduire pour expliquer au concierge que l'on sera là pour la nuit. Très aimable ce taxi, enfin, jusqu'à retourner à la voiture pour payer et s'apercevoir que le prix est doublé et que la course est passée de 3500 rb à 7000 rb (on vient de se faire rouler me semble-t-il). Bref on est arrivé à destination « presque » finale et entier donc c'est déjà ça.

On découvre notre chambre avec beaucoup de surprise (images suivront) et on s'installe rapidement puisque l'on sait déjà que l'on dormira dans nos sacs de couchages. On quitte aussitôt le Palace pour trouver un endroit où manger, et notre choix s'oriente donc sur l'allée principal, la route qui nous conduira à l'Elbrouz. Nous trouvons un endroit assez sympathique avec deux personnes en terrasse qui mangent et qui indiquent l'entrée pour aller commander. Une vielle femme nous présente un menu en russe jusqu'à comprendre que l'on n'est pas d'ici et alors nous sort un classeur avec le même menu mais en anglais, les commerçants ont l'habitude d'accueillir les touristes qui sont là pour le sommet. Sur cette carte, deux plats locaux, donc autant manger local, et après conseil de notre hôte, la bière aussi sera local (TEPEK), seulement des bouteilles de 50cl, heureusement que l'ascension n'est pas pour aujourd'hui (sous réserve de droit d'auteur -la maman de Batti- : « tu bois Tepek tes sec »). Nos plats arrivent bien présentés, et vraiment excellents, on vient de commander l'Elbrouz dans une assiette !! On comprend que la table d'à coté est aussi un groupe d'alpinistes venus pour faire le sommet et qui sont en phase d'acclimatation au village tout comme nous. On continue notre visite du village en faisant quelques courses pour le lendemain, comme du gaz pour les réchauds et des bouteilles de 5l d'eau pour les jours au refuge. A savoir qu'il est préférable de monter avec son eau, les refuges ne fournissent pas forcement tous de quoi manger ou boire, et les bars en haut ne sont pas tout le temps ouverts. D'après la commerçante où l'on prend l'eau il nous faudra descendre jusqu'au village d'en dessous pour trouver le gaz dans une boutique d'alpiniste, on prend donc la route à pied.

Au bout d'un petit quart d'heure, on arrive dans un endroit assez charmant avec une boutique derrière le bâtiment où il y a de tout pour l'ascension, en location ou bien en vente. Les achats terminés on se boit un café juste devant où l'on entre dans la pièce principale et là se trouve au plafond des dizaines de drapeaux de plusieurs pays, et sur les murs des centaines de dessins et de dédicaces de chaque personne y étant passée. L'endroit porte bien son nom « Friends Café », il s'agit d'une petite affaire familiale ou mère, fille, tante et amis travaillent ensemble, et où l'on est accueilli très chaleureusement. On essaie de discuter comme ont peut pour se faire comprendre, mais à notre grand étonnement la fille parle bien anglais et certains mots de français même, ce qui facilite quand même assez nos échanges. Ils sont curieux de savoir d'où l'on vient et une grande mappemonde accrochée au mur nous aide à leur indiquer l'île d'où l'on est parti. C'est là que l'on comprend qu'il nous faudra dessiner notre drapeau sur une partie du mur, mais aussi dédicacer un livre, tout est prévu là-bas, un pot rempli de feutres, de crayons et règles pour représenter comme on peut notre pays. Dans nos sacs à l'hotel, une Bandera attend bien sagement, donc nous décidons de finir nos verres et notre Napoléon (gâteau fait maison et bien nommé) et revenir plus tard pour manger et y offrir notre drapeau au cas où il y aurait un jour de la place pour l'accrocher.

Une douche plus que rapide, non pas par choix mais par peur de l'hypothermie, en effet dans cet hôtel aussi luxueux soit-il, l'eau chaude n'arrive pas très rapidement, une petite demi-heure jusqu'au robinet de la salle de bain, donc autant dire à la fin de la deuxième douche (on le saura pour la prochaine fois). On s'habille de façon à bien représenter notre club et on part avec notre drapeau dans la main le long de cette route éclairée par la seule lumière de la lune, et avec les super conseils du fameux guide touristique Alexander, on évite les chemins dans la forêt pour marcher vraiment sur la route de peur de se faire manger pas une bête sauvage. On arrive au restaurant dans l'intention de manger des plats locaux, mais avant place à l'apéritif et à la rencontre des gens déjà présents qui ont fait le sommet et qui nous donnent pas mal de conseils et principalement celui de bien s'acclimater. Maintenant, à table ! on commande donc sur conseil des plats différents et locaux, deux salades en entrée assez simples mais très bonne (seul petit bémol, ils mettent des herbes en masse dans tout leurs plats, petit-déjeuner, déjeuner, diner...), en plat principal pour Batti des raviolis farcis dont on ne saura jamais quoi mais extrêmement savoureux, et pour moi une truite, je ne savais pas que j'avais commandé du poisson et je ne savais pas non plus que c'était local mais en tout cas la cuisine est vraiment excellente dans cet établissement. On sera obligé de sauter l'étape du dessert étant donné que la place nous manque et on passera directement au digestif, évidement on commande régional avec la vodka, mais là encore on est surpris, ici c'est la CHACHA (une vodka géorgienne plus proche de l'eau de vie) et c'est vraiment très bon, si l'on écarte le fait que la respiration est plus dure une fois que le verre passe dans la trachée. Maintenant place à la discussion, aux échanges de cultures et aux chants Corses grâce à Batti et à la guitare d'Alina (la fille de la propriétaire), et enfin avant de partir on présente notre drapeau, et malgré le manque de place sur le plafond et sur les murs, ils trouveront quand même le moyen d'agrafer la bandera à leur comptoir en déplaçant tout à droite et à gauche pour nous faire un peu d'espace (autant vous dire que l'on est très touché du geste). Les derniers conseils avant de quitter le Friends café sont de repousser l'ascension et de prendre plus de temps pour l'acclimatation, et aussi de faire attention à nous et de repasser absolument les voir à notre retour. Nous rentrons à l'hôtel toujours sur la route avec quelques verres de CHACHA pour nous aider à dormir dans la suite présidentielle.

Mardi 4 septembre, le réveil ENCORE sonne vers 6h00, le temps pour nous de laisser l'eau couler pour se doucher, on fini de préparer notre équipement et on descend avec les bagages restants jusqu'à la réception. En bas il n'y a qu'un jeune homme devant la télé qui serait le vigile avec les écrans de camera dans le dos, on arrive à lui faire comprendre que l'on doit laisser les bagages pour faire l'ascension et il nous ouvre la porte du bureau placé juste à coté en nous disant de les poser là... C'est là que je perds espoir de les revoir un jour.

Nous partons de Wolfarm direction le centre du village pour un petit-déjeuner, mais nous sommes aussitôt interpelés par un chauffeur de bus qui comprend que l'on va monter jusqu'au village du dessus pour la fameuse montagne, on attendra donc pour manger, et nous voilà partis pour Azau (d'ici nous ne voyons toujours rien de ce qui nous attend). 300m plus haut, un petit village ou les hôtels sont nombreux car les pieds des pistes de la station se trouvent ici. On se dirige au café le plus proche et on commande sur une carte russe ce que l'on croit comprendre être une omelette et des croissants, et pour le premier choix on ne se trompe pas, en revanche le croissant est un plat a base de fromage et de crème fraiche qui est assez difficile à encaisser de bon matin, et pour ce qui est du café, à cet endroit il est fourni avec son marc donc il réveille ! Nous avons jeté un œil à la météo sur le GPS la veille et matin même et l'on comprend que l'on aura que peu de temps pour réaliser l'exploit, ils annoncent même de la neige à partir du vendredi, ce qui oriente donc notre choix pour ce qui est de prendre la télécabine pour monter au moins jusqu'à à peu près 3 400 m d'altitude (oui évidement c'est particulier comme ascension mais on manque de temps), il est 10h00 et c'est à la sortie du télécabine que l'on rencontre nôtre adversaire, une montagne immense avec une neige plus que blanche sur les hauteurs, ON LE VOIT ENFIN ! De là on laisse nos sacs dans un camion qui nous les déposera 500 m plus haut, on commence donc enfin à marcher après quelques heures d'acclimatation et quelques litres d'eau à cette altitude. A savoir que pour acclimater son corps et réduire les chances d'œdème, il faut boire en moyenne 5L par jour et aller régulièrement aux toilettes pour évacuer le mauvais liquide, on décide donc de prendre des notes et on s'aperçoit que l'on va faire pipi toutes les 16 min, heureusement pour nous que l'on est en pleine nature et qu'il ne nous faut pas faire la queue pour aller au petit coin.

13h00 et quelques mètres de marche, nous permettrons de prendre vite connaissance du style de cette montagne désertique et assez mal respectueuse en ce qui concerne la pollution. On passe devant les abris appelé Barrels Hut à 3 700 m, de vieux silos repeints et aménagés pour accueillir les alpinistes, entourés de roche noir volcanique et tout prêt d'une structure métallique que la météo n'a pas épargnée et qui sert maintenant de déchèterie apparemment, heureusement pour nous on montera encore un peu plus haut pour découvrir notre refuge. 3 858 m, c'est là que l'on passera la nuit, dans des containers métalliques sur des patins, comme de grosses luges. C'est une société qui propose une assistance pour l'ascension de l'Elbrouz, la compagnie « Pilgrim Tours », on sera accueilli par un homme et une femme qui nous indiquent le quel des containers sera le nôtre pour la nuit, pour seulement 1000 rb par personne, mais ils nous indiquent également celui prévu pour la cuisine, et la partie réservée aux toilettes (mais on y reviendra plus tard). A notre étonnement, nous serons seuls dans notre studio d'altitude, à l'intérieur il fait même assez bon, et puis pour la nuit il est prévu un petit chauffage, mais surtout très important à savoir, il y a l'électricité qui monte jusqu'à là-haut, donc on aura le luxe de pouvoir recharger cameras et téléphones, heureusement d'ailleurs parce que nos batteries additionnelles n'ont pas l'air de tenir l'altitude et/ou le froid. A savoir, les refuges pour l'ascension de l'Elbrouz ne se réservent pas à l'avance, on prend directement les nuits sur place, et vue le nombre de « chambres » qu'il y a avec la multitude de compagnies, il n'est certainement pas difficile de trouver un logement pour la nuit même en grosse saison d'ascension. On prend donc notre chambre pour la nuit et on continue notre acclimatation au petit refuge (bar, restaurant) juste 10 m en dessous de notre chambre, du thé, de l'eau, du chocolat, encore du thé et encore de l'eau, voilà le programme pour les deux prochaines heures. Aux alentours de 15h00 nous remontons en chambre pour nous équiper plus sérieusement et entamer une phase de grimpe pour appréhender un peu mieux l'altitude et se rappeler nos techniques de corde. On arrivera à environ 4500 m d'altitude, sur un petit plateau entouré d'une mer de glace figée par le froid, c'est ici que l'on s'arrête pour aujourd'hui. Le temps de reprendre notre souffle et on passe directement aux révisions, ça ne nous fait pas de mal, a cette altitude il est un petit peu plus difficile de réfléchir apparemment donc autant connaitre par cœur nos techniques de secours (même si l'on espère ne pas s'en servir). Ce petit arrêt nous permettra de rencontrer plusieurs alpinistes, un coup américains, un coup russes, avec qui l'on échange quelques mots et surtout un « good luck ».

18h00 on est de retour au refuge, un petit relevé rapide de la météo nous indique que le temps est maintenant encore plus défavorable, il prévoit de la pluie pour le jeudi, ce qui réduit considérablement nôtre fenêtre d'ascension, et les nuages qui sont venus cacher ces deux superbes sommets ne nous réconforteront pas plus. On prend un long moment pour réfléchir à notre plan d'ascension et puis maintenant que l'on est là, on prend la décision de tenter le tout pour le tout et de partir à l'assaut le lendemain. On passe à la kitchen (les cours d'anglais avec Brian au collège n'auront pas été si inutiles), on rencontre là deux amis (qui parlent nôtre langue WAHOU) qui tentent aussi l'expérience mais qui ne préfèrent pas sacrifier la phase d'acclimatation et qui attendront donc jeudi pour monter, on comprendra plus tard leur choix judicieux. Une nuit supplémentaire est réservée pour laisser nos affaires inutiles à l'ascension dans le refuge, à ce moment là on nous conseille encore de ne pas le faire plutôt que de monter sans acclimatation (ce conseil se répète, hmm bizarre), et si l'on ne s'acclimate pas assez ils nous indiquent les motoneiges ou les ratrack pour monter au moins les premiers mètres que nous avons fait la veille. Bref, on est motivé c'est certain, un peu apeuré mais vraiment motivé, donc on mange rapidement les plats lyophilisés de Voyager et l'on part se coucher. Et là surprise, en sortant de la cuisine on découvre une montagne blanche éclairée par la lumière du soleil qui est pourtant déjà couché depuis un moment, un spectacle magique et inoubliable sachant qu'une heure avant seulement les nuages était assez épais pour ne plus voir à 50 m, et maintenant on peut apercevoir dans le calme du soir, notre objectif. Allez maintenant au lit, il est environ 20h et le soleil a déjà disparu depuis au moins trois bonnes heures, ce n'est pas ce soir que l'on essaiera les toilettes en bord de falaise. Une petite douche improvisée d'altitude dans notre chambre avec des lingettes achetées au village, peut-être pour le corps ou peut-être pour le tableau de bord de la voiture, mais impossible de savoir avec cet alphabet. Les lits ici sont assez propre et je parle en comparaison de certains refuges de chez nous, mais en revanche l'épaisseur du matelas laisse à désirer, il passe de 5cm a seulement 1cm le temps de s'assoir dessus, et le sommier en planche de coffrage est assez mal conseille pour les personnes souffrant du dos. 22h00, on va maintenant essayer de fermer les yeux malgré l'excitation.

Mercredi 5 septembre, le réveil sonne à 6h00, on a décidé de prendre les fameux ratracks, sûrement un peu par fainéantisme ou bien pour tout simplement par refaire le chemin de la veille qui n'est pas vraiment un spectacle de montagnes sauvages et majestueuses. Mais on s'aperçoit rapidement qu'ici personne ne se lève aux aurores, pas une seul ombre ou un seul bruit, tout est silencieux. Place petit-déjeuner difficile à passer après la mauvaise nuit, mais pourtant indispensable, pas de café mais du thé et du muesli, diète ! 7h00, toujours personne, on commence à douter de notre plan et on hésite à enfiler les crampons pour commencer à grimper, mais sauvés, une porte s'ouvre et le responsable nous indique que la personne pour les motoneiges est en route, la pression redescend. A savoir que pour un sommet sans acclimatation digne de ce nom, la montée et la descente doivent être plutôt rapides pour éviter toute complication ou symptômes désagréables.

9h30, bon, il devait arriver rapidement mais on a encore du mal à comprendre le russe, le chauffeur nous embarque rapidement sur sa machine, le reste du camp se réveille doucement et tous les autres conducteurs d'engin à chenilles sont maintenant là. Nous montons sur cette moto, une première pour nous, et pas une minute à perdre apparemment, ils craignent eux aussi pour la météo qui devrait se transformer dans l'après-midi, on monte donc sur cette autoroute de neige, bien accrochés au pilote. Il nous fait traverser les rivières glaciaires et doubler les personnes en acclimatation en quelques coups de guidon, son professeur de conduite devait certainement être Alexander Taxi. 4 600 m d'altitude, on arrive aux Rochers de Pastoukhov, lieu connu des alpinistes pour l'acclimatation et pour y installer le dernier camp de base lorsque l'ascension se fait en bivouac « Scumacher » nous dépose et l'on comprend « Udachi Udachi » (on apprend plus tard qu'il s'agit de bonne chance en russe). L'altitude du Mont blanc est seulement quelques mètres au-dessus, donc l'appréhension des risques de MAM est bien présente dans nos esprits. Allez après tout on a « que » 1 000 m de dénivelé positif (grosse erreur, à cette altitude ne calculez pas de cette façon), on débute donc notre ascension et le pas s'adapte au bout d'une dizaine de minutes seulement, le rythme est vraiment particulier, mais les personnes aillant l'habitude de l'altitude comprendront bien cela. L'hydratation devient notre priorité, on s'arrête environ toutes les 25 min pour boire un peu et uriner si l'on y arrive, on essaie aussi de beaucoup parler malgré la difficulté, il nous faut savoir en permanence l'état dans le quel nous sommes. Jusqu'à là, mis à part quelques petits mots d'estomac et une légère migraine, tout va bien, en même temps on sait très bien que l'altitude ne nous laissera pas monter sans un minimum de difficultés. A ce moment-là nous sommes encore rapides et l'on se trouve sous le sommet oriental.

Deux heures et demi plus tard, on se présente minuscule entre les deux sommets, dans un col immense mais qui est bizarrement protégé du vent à ce moment-là. La fatigue et l'ascension rapide des premiers quelques 700 m de dénivelé commencent à jouer dans la balance, dans ma tête je répète des tables de multiplication et je fais des calculs pour être sûr de rester alerte. De son coté Batti souffre déjà depuis plusieurs mètres de douleurs particulières au ventre et de maux de tête quasi constant, mais il ne se plaint pourtant pas, il ne veut renoncer à l'objectif, l'altimètre devient son cadran de référence pour notre progression. On laisse le temps à nos poumons de reprendre un peu et aussi le temps à notre bouche de se réhydrater, puis on attaque une montée où l'on ne voit plus le sommet, cette dernière est assez raide et l'on commence à rencontrer les personnes qui redescendent du sommet mais aussi celles qui ont fait demi-tour avant. Le pas ralentit, maintenant c'est deux plantés de bâtons pour un pied et une respiration (on ne se rend compte de la difficulté que lorsqu'on est en haut), les poses se multiplient, les douleurs de mon équipier commencent à se faire plus régulières et plus importantes, il ne veut pas renoncer. J'en suis là devant lui à le voir souffrir pour ne pas abandonner, si je ne lui dis rien il ne s'arrêtera donc pas. En haute altitude et dans un endroit aussi désertique que l'Elbrouz, il est difficile de prendre la décision de se stopper ou de stopper son coéquipier, pourtant c'est ce que je devrais faire quelques minutes plus tard. Je connais les risques du MAM et je connais le seul moyen pour aller mieux, « perdre de l'altitude ». On s'arrête, on reprend tout les deux nos esprits et on discute, il ne veut pas arrêter, il veut que le club monte au sommet (à vrai dire moi aussi). C'est là que nous prenons la décision qui sera certainement critiquée plus tard de nous séparer, il enlève son sac et me donne le drapeau, il est en état de redescendre et je ne compte pas perdre de temps en haut, et d'autant plus prudent, des personnes sont encore au col juste en dessous, j'apprendrais plus tard qu'il aura même la force de doubler ces dernières. On s'excuse mutuellement, et on se quitte comme ça après plusieurs conseils sur le milieu de cette colline blanche, il se sécurise au cordage pour redescendre et j'en fait de même pour monter. Psychologiquement ça se complique, on est à environ 5 500 m d'altitude et je ne sais pas exactement la distance qui me sépare du sommet. Une dizaine de minutes plus tard je croise de nouveaux alpinistes qui sont sur la descente (ça ne doit plus être loin), mais l'un d'eux s'effondre à plusieurs reprises, il est à bout de force. Nous nous croisons sans même vraiment nous voir, de mon coté je n'ai que le sommet en tête et du leur ils doivent seulement espérer redescendre entiers. Les cordages préinstallés gracieusement par les secours en montagne de Russie montent pratiquement du col jusqu'à un petit plateau situé entre 5 550 m et 5 600 m. C'est là que je pose le genou à terre pour la première fois de la montée, je vois le sommet au loin, mais ce plateau me semble interminable...

Un mirage ? Non pas du tout, un petit chien ou un renard je ne sais pas encore, vient à ma rencontre, à cette altitude, impossible ! Mais ça y est je ne suis donc plus seul, et si le chien est là il doit certainement avoir ses maîtres pas loin (idée idiote, en réalité ce chien est aussi fou et seul que moi). Il part devant à une cadence bien plus rapide (aurait il prit de la drogue !!!?), je ne le vois plus au bout de quelques minutes, je pense l'avoir perdu, je ne peux pas à ce moment là me soucier de mon nouvel ami, je continue donc à traverser ce plateau. J'arrive aux pieds d'un tremplin qui semble être le sommet, et une arrête assez large et bien tracée m'indique le chemin. Plus que quelques mètres et j'aperçois des rochers noirs et des plaques métalliques avec l'inscription de l'altitude.

5 642 m je suis au sommet de l'Elbrouz, difficile à réaliser de suite, et le vent glacial ne me permet pas d'apprécier à sa juste valeur le paysage, je vois pourtant autour de moi une mer de nuage, c'est magnifique. J'essaie tant bien que mal de prendre une photo avec le drapeau mais le vent ne semble pas de mon côté, je plante les deux angles du bat dans la neige grâce à mes bâtons et après plusieurs allés retours entre le minuteur de l'appareil photo et le drapeau j'arrive à capturer l'instant pour remercier comme il se doit les personnes de chez nous qui nous ont aidés à réaliser ce projet. Une seule photo suffira, je sais qu'il me reste du chemin, et je ne réalise qu'à ce moment là où je suis réellement, une sensation de soulagement m'envahie mais je ne peux rester plus longtemps. Je remballe tout et surtout mes doigts qui sont restés dehors un moment pour la photo, j'y tiens quand même !

Il est 14h00 chez nous, donc je reprends mes bâtons et j'entame ma descente. J'arrive au bout du plateau lorsque le petit chien réapparait et me double, me voilà rassuré, il a l'air content de me revoir aussi puisque s'approche et se laisse caresser. J'arrive au niveau des cordages, et je décide d'aider ce petit ami à descendre en le prenant dans mon sac, mais il devient têtu et remonte, bon j'aurais essayé... Il me suivra comme ça sur toute la paroi glissante et puis lorsque la neige deviendra moins glacée, je le verrais prendre de l'avance et courir jusqu'à perte de vue dans la vallée. Je passe le col sans m'arrêter, j'imagine que Batti est au niveau du sommet oriental et que je ne devrais pas tarder à le rattraper. J'aperçois au loin des gens qui descendent, un groupe, je me dépêche donc de les rattraper en multipliant mes arrêts (je ne sais pas combien de temps encore je pourrais tenir), l'altitude ne se fait pas oublier, je rattrape le groupe à environ 5 100 m d'altitude. J'espérais voir mon coéquipier avec eux mais ce n'est pas le cas, il s'agit en fait des personnes que j'ai croisé à la montée juste après avoir quitté Batti, le jeune homme est toujours mal en point, il a vraisemblablement vomi plusieurs fois et leur descente se fait longue. Je les double à ce moment-là, ils sont quatre, ils n'ont pas besoin de mon aide, et même si les nuages nous ont envahis, la route reste bien tracée à partir de là. Je passe le fameux rocher et c'est à partir de là que je commence à recroiser du monde, les gens sont ici pour dormir ou bien pour redescendre de leur acclimatation. J'aperçois enfin une veste rouge familière, il est là, il a repris des couleurs et de l'Energie, et je suis plus que ravis de l'avoir retrouvé ! C'est à ce moment-là qu'il m'explique ses ressentis : « je n'y arrivais plus, je suis dégouté, j'ai doublé le groupe de trois au col pour reperdre rapidement de l'altitude mais je me suis donc rapidement épuisé, j'ai fait l'erreur de m'arrêter et de fermer les yeux une minute, c'est le temps qu'il m'a fallut pour commencer à halluciner (cela arrive même au plus grand alpiniste), je voyais une femme qui accouchait dans la neige, je ne comprenais pas, j'ai secoué la tête et je me suis remis sur mes jambes, je ne voulais plus fermer les yeux, j'ai ralenti mais je ne me suis plus arrêté jusqu'aux rochers ». Nous sommes à nouveau ensemble, on ne craint plus rien. On va redescendre lentement jusqu'à notre refuge pour éviter de nous blesser, on rencontre plusieurs personnes sur le chemin avec qui l'on prend le temps d'échanger quelques mots, beaucoup sont-là depuis plusieurs jours pour parfaire leur acclimatation, et ils n'ont apparemment pas les données météo que nous avons, on les renseigne et l'on se dit au revoir avec chaque groupe que l'on croise.

17h00 environ, on retrouve notre refuge (les nuages nous ont de nouveau recouverts), les deniers mètres ont été les plus durs, le mal de tête est maintenant constant et le froid se fait bien plus ressentir avec la fatigue accumulée. Cela fait plus de 10h00 que l'on n'a rien avalé, mais impossible, la nausée est présente dès que l'on y pense. Après avoir rassuré l'entourage grâce au GPS, je me mets au lit le premier et je ne tarde pas à m'endormir, Batti lui tient un peu plus longtemps et fini par craquer aussi une demi-heure plus tard. 19h00 je suis réveillé par ma tête qui ne me laisse pas tranquille et par ma bouche complètement desséchée, je me lève tant bien que mal, j'ai l'impression de sortir d'une opération. Je sors prendre l'air et je m'aperçois que le vent s'est enfin calmé (il a attendu que l'on soit au refuge !), je me dirige dans la cuisine pour me faire du thé et je rencontre nos amis de la veille, ils ne sont pas fans de me voir dans un tel état car ils font le sommet le lendemain (si tout va bien), mais les félicitations sont de mise. Je reprends petit à petit mes repères et j'explique l'ascension, on reprend ensemble les relevés météo pour leur projet du lendemain. L'appétit revient et puis repart, c'est une sensation assez particulière, au bout d'une heure je suis rejoins par Batti, il me demande de sortir voir et là, derrière notre container, un renard curieux et affamé se balade, il n'est donc pas si rare d'en voir à cette altitude. On essaiera de manger quelques cuillères de nos repas avant de retourner se glisser dans les sacs de couchage, les lits sont toujours aussi inconfortables, mais on s'en fiche un peu ce soir. 10 min plus tard, plus personnes n'est éveillé...

Jeudi 6 septembre, 6h00 du matin, le réveille ne sonne pas cette fois, mais on a assez récupéré. On va découvrir aujourd'hui ce que l'on nommera plus tard « la porte de l'enfer », les toilettes de l'Elbrouz, cette partie du récit restera censuré ....................... ! Cette épreuve derrière nous, on remet tout en place dans nos sacs, on prend un petit café, quelques photos et on met un bon coup de balai à la chambre, tout a retrouvé sa place, les poubelles redescendront avec nous jusqu'en bas. On pourrait prendre les télécabines (les œufs) pour redescendre jusqu'au terminus du téléphérique mais on décide qu'on est tout de même monté pour marcher alors en route sur cette piste aride ou l'on croise quads et camions qui sont sur la montée. 9h00 heure locale, nous arrivons là ou deux jours plus tôt nous commencions à marcher, mais les téléphériques ne débute qu'a 10h00 pour redescendre, on a donc le temps de voir beaucoup d'autres alpinistes nous rejoindre pour embarquer. A savoir que l'on a payé 500 rb par personnes pour monter jusqu'à cet arrêt, et qu'il faut conserver le ticket même si l'agent du bas vous l'a déchiré, il vous sera redemandé pour descendre. Nous avons légèrement pris un coup de soleil sur le nez malgré la crème, et nous ne sommes pas les seuls, je pense que c'est le signe le plus distinctif pour reconnaitre les gens montés à cette altitude.

On arrive au village d'Azau vers 10h30, et c'est le café des jours précèdents qui est notre premier point de chute, on sait maintenant ce qu'il faut commander ou non, et même le café rempli de marc devient délicieux. Nous passons par un petit marché de produits de la région et de souvenirs en tout genre que l'on ne peut louper à l'entrée du parking pour les remontées. Après quelques bêtises de souvenirs dans nos poches, nous allons chercher un bus ou un taxi qui se trouve quelques mètres en aval. Un chauffeur aimable nous descend jusqu'à l'hôtel Wolfarm pour seulement 300 rb, et nous propose même de nous accompagner jusqu'à l'aéroport. Cette fois on ne se laisse pas avoir, on demande bien le prix et cette fois il s'agit de 3000 rb, déjà c'est mieux, et après plusieurs minutes de « discutions » on est presque sûr de ne pas en avoir pour le double cette fois, on indique donc à notre chauffeur qu'il devra nous récupérer au Freinds café dans deux heures (nous tenons à leur dire au revoir). On entre dans notre hôtel et là personne, les clefs sont sur la porte du bureau et je me penche à la fenêtre pour voir s'il y a toujours nos sacs... Nous les voyons bien là derrière la vitre, un homme approche et nous lui faisons comprendre qu'il s'agit de nos sacs, il ne cherche pas à comprendre et nous pousse la porte qui est ouverte, et il ne faut rien payer pour le gardiennage, il s'agit bien là d'un village comme chez nous, et malgré la chambre d'hôtel assez vétuste et l'accueil quelque peu froid, ceux sont des gens honnêtes et travailleurs qui se trouvent ici, cela fait bien plaisir. Les sacs sur le dos (les deux), nous prenons la route à pied pour rejoindre nôtre charmant café, on y est encore très bien accueilli par la maman de Alina, qui nous demande si l'on a réussi (elle ne parle pas un mot d'anglais mais on arrive à se comprendre), on lui répond donc que oui et elle nous offre alors un autocollant chacun de l'Elbrouz, ce qui nous touche énormément surtout qu'elle tient à une photo avec nous. A notre tour on lui offre autocollant et tee-shirt du club, c'est la moindre des choses, mais là encore on a le droit à des pins et des bracelets en remerciement, ça ne finira donc jamais. Notre taxi arrive après un verre de CHACHA, on embrasse notre hôte et l'on quitte cette endroit magnifique... Il est environ 13h00 et les gouttes de pluie commencent à tomber, la météo avait vu juste.

Notre chauffeur a une conduite plus qu'appréciable, celui là est prudent et plutôt lent, ce qui nous change pas mal. On entame la discutions pour faire passer le temps avec toujours le traducteur dans la main, on se présente on parle des différences de vie et de culture entre chez nous et chez lui, mais on apprend surtout que le grand chef POUTINE n'est pas aussi apprécié que l'on peut le croire, surtout dans le Caucase. On passe plusieurs petites villes dont une qui compte un marché immense, des milliers de mètres carré recouverts de stands en tout genre et pour tous les goûts, de la chaussure à la fourrure, du téléphone portable au tableau d'art, en deux mots, un « Wish geant », on retiendra facilement le nom : « Piatigorsk » qui se prononce « petit corse ». 18h00 environ, on arrive à l'aéroport de Mineralnye-Vody, on tient à se renseigner pour changer de vol et rentrer plus tôt chez nous ou bien remonter un peu sur Moscou avant de rentrer. Impossible de nous faire comprendre et puis on est tout de même trop fatigué pour reprendre encore les transports, on décide de dormir ici et de voir le lendemain ce que l'on peut faire. Nous réservons l'hôtel Kavkaz, assez luxueux et plutôt bien placé, nous nous y rendons pour dîner et se coucher, la journée a tout de même été longue et le sommet n'était qu'hier donc nous ne somme pas encore complètement remis.

Lendemain matin, petit-déjeuner, on ne sait toujours pas ce que l'on commande mais on y a pris l'habitude. On appel les compagnies aériennes mais on ne peut bouger d'ici avant demain alors autant visiter, on décide de retourner au marché géant. Sur place on est complètement dépaysé, des contres façons à chaque étalage, des personnes qui vous interpellent pour vous arrêter aux stands, des milliers de personnes, on essaiera d'en faire le tour mais c'est bien trop immense, on mange rapidement sur place entre deux stands et on rentre sur Mineralnye-vody. Un vieux taxi Lada nous ramène à l'hôtel, il double même par la droite mais bon on ne fait plus attention maintenant. Nous visitons ce qu'il reste de cette petite ville et après un bon repas nous rentrons à l'hôtel pour notre dernière nuit dans le Caucase.

Vendredi 7 septembre, 14h00 on est à l'aéroport pour s'enregistrer, mais le numéro sur la réservation de Batti ne correspond pas à celui sur son passeport... petit coup de stress, mais les gens n'ont pas l'air de vouloir nous garder alors ça passera pour eux. A savoir que lorsque vous enregistrez des bagages qui ne sont pas encore payés, il vous faut ensuite aller régler la différence au guichet de la compagnie et surtout revenir présenter la facture au guichet d'enregistrement, penser à le faire avant de passer la douane, on sait ce que c'est. Décollage pour Moscou, on quitte ces endroits déserts et sauvages, entourés de montagnes avec des souvenirs indescriptibles dans un résumé.

Aéroport Domodedovo Moscou, immense, comme tout ici apparemment, les gens rencontrés dans le début de notre voyage ne s'étaient pas trompés, tout l'argent du pays est bien ici. On dépose nos bagages et on récupère notre chambre au Azimut Hôtel, le temps d'une douche et nous voilà sur la Place Rouge de nuit, c'est vrai que c'est magnifique, mais nous revenons d'un endroit bien plus calme et plus simple que l'on apprécie pas forcement autant de monde (en comparaison, c'est un weekend à Disney pendant les vacances scolaires). Petite visite du maximum que l'on pourra voir et retour à l'hôtel, maintenant nous n'avons qu'une hâte, c'est de rentrer chez nous.

Lendemain matin on quitte l'hôtel pour un marché réputé dans la région « Izmailovsky Market », si vous êtes de passage dans cette ville, n'hésitez pas à y jeter un œil, on y trouve de tout, et d'après Batti on se croirait aux Souks. Retour vers la place rouge pour voir ça la journée mais manque de chance, ce sera fermé, sans aucune explication des forces de police. On réserve ensuite l'hôtel Aviator pas loin de notre aéroport pour le lendemain, peu luxueux mais l'avion décolle à 6h45 et il faut y être deux heures avant donc on prend le plus proche. Nous arrivons à l'aéroport de Sheremetyevo à 3h45, en avance oui, mais on n'a pas vraiment envie de rater notre vol. Quelques heures plus tard on est dans l'avion qui nous fera quitter la Russie, on repassera par Amsterdam et par Marseille pour arriver enfin chez nous à Figari vers 15h00.

Aujourd'hui, on remercie vraiment toutes les personnes qui nous ont suivi tout au long de cette aventure, les personnes qui nous ont aidés à réaliser ce projet et que nous citerons dans les prochaines lignes et les personnes qui ont cru en nous. Tous vos messages sur les réseaux sociaux ou par téléphone nous ont bien aidé a cette altitude, et nous ont motivé !

Notre partenaire depuis le début H DESIGN, un spécialiste dans la publicité et le textile !

Notre partenaire INTERSPORT PORTO-VECCHIO, avec qui l'on travaille à l'année et où l'on se procure notre équipement !

Nos amis de l'AMICALE DES SAPEURS POMPIERS DE PORTO-VECCHIO, avec qui l'on travaille !

Notre sponsor l'ACCIARO PLAGE, où l'on mange des plats d'exception et locaux au bord de l'eau !

Notre sponsor FIORI DI LECCI, ou l'on apprécie un vin qui est vraiment du pays !

Notre sponsor les résidences LE HAMEAU DE PALOMPAGGIA, une résidence en plein maquis et à seulement quelques mètres de la mer !

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