Mont BLANC 2017

21/09/2017

J2

La météo n'est pas avec nous, les commerçants et les personnes avec qui nous discutons ne nous rassurent pas à propos des prochains jours et des conditions particulières pour les ascensions ces temps-ci. Malgré l'épaisse couche de nuages et les quelques goûtes de pluie nous nous décidons tout de même à monter en téléphérique à l'aiguille du midi. L'heure tardive ne nous permettra pas de tout visiter et les nuages nous cachent un paysage que l'on ne peut qu'imaginer...

Par moments, l'épais brouillard s'écarte et nous laisse aperçevoir des vides sans fin et des crevasses à perte de vue, mais on aura aussi l'occasion d'aperçevoir ENFIN le toit de l'Europe. En plein mois de septembre et nous sommes obligés de faire attention ou l'on marche pour ne pas glisser sur une plaque de verglas, invraisemblable pour des Corses! On aura aussi l'occasion de voir des alpinistes arriver dans le tunnel de glace où commence l'arrête pour le départ.

A presque 4 000m d'altitude, il est vrai que courir dans les escaliers n'est pas aussi simple qu'à la maison, mais l'air est tellement pur que l'on ne voudrait plus redescendre. Jusqu'à ce que le froid nous ramène à la raison et nous fait vite remonter dans le dernier téléphérique de la journée.

De retour à Chamonix nous savons que notre programme pour l'acclimatation va donc devoir être modifié. En attendant, il nous faut patienter au pied de ces immenses montagnes et les admirer de loin encore ce soir.

Demain, nous verrons bien...



Jour 4...

Après plusieurs jours sans véritable activités en montagne, voilà qu'ils annoncent une éclaircie dans la matinée. Le programme du début de semaine ayant été plus que modifié en raison de la météo défavorable, il ne nous faut pas perdre de temps sachant qu'il nous reste peu de jours pour l'acclimatation.

En effet en haute montagne le corps a besoin d'une acclimatation à l'altitude pour éviter ce que l'on appelle le Mal Aigu des Montagnes et les complications qui vont avec (on passera les détails). Donc pour une bonne acclimatation, il était prévu au départ : premièrement l'ascension du Mont Blanc du Tacul en un jour et redescendre passer la nuit à Chamonix puis passer deux jours en altitude du côté italien, pour gravir la Dent du Géant et en finir avec l'acclimatation. Mais finalement la seule option que nous laisse la météo pour avoir un peu d'altitude est de rejoindre le refuge des Cosmiques (3 613m) en partent le l'Aiguille du Midi et y passer une nuit.

Donc pour en revenir au matin du 4em jours, nous voilà partis de l'hôtel direction le téléphérique de l'Aiguille du Midi et partir de 1 035m pour atteindre 3 842m quelques minutes plus tard. De là, il faut se diriger vers le tunnel de glace, le point de départ des alpinistes. C'est ici que l'on s'équipe et que l'on s'encorde pour quitter l'Aiguille et entamer une arrête glaciaire plutôt vertigineuse. Les premiers pas se font hésitant, mais la cadence arrive rapidement et les regards dans le vide finissent par laisser place aux longues vues sur des paysages époustouflants. Après cette descente particulière et peu inhabituelle, place aux plaines blanches et aux crevasses (tout aussi inhabituelles). Les passages sont aussi hésitants que précédemment, mais la curiosité nous fait approcher pour admirer l'immensité du vide entre ces parois de glace.

Moins d'une heure plus tard nous voilà arrivés au refuge des Cosmiques où nous rencontrons la gardienne et l'une de ses employer, tout aussi agréable l'une que l'autre. Il est encore tôt lorsque nous arrivons et l'heure du déjeuner approche rapidement. Nous enchainons les litres d'eau pour éviter les mots de têtes et s'habituer plus rapidement à l'altitude, mais question alimentation on ne se laisse pas allez non plus. Il n'y a ni télé ni radio, du coup bien obligés de passer le temps avec la nourriture. Déjeuner avec un plat de pâtes et un bol de chocolat chaud, gouter avec chips et chocolats chauds, sans compter les cafés et les bouteilles d'eau. En fin d'après-midi, nous sommes rejoints au refuge par un groupe de deux alpinistes espagnols qui compte faire le Tacul le lendemain matin. Avec la neige qui est tombée en abondance toute la fin de journée et les prévisions qui en donne encore pour toute la nuit, nous prenons le temps du diner pour discuter avec ces deux derniers et les dissuader de grimper avec les dangers d'avalanches et de crevasses recouvertes de neige. Un bon repas avec soupe, plat, dessert et sans oublier, Génépi plus tard, nous voilà tous au lit.

Le lendemain matin, petit déjeuner à 8h00, les épais nuages sont toujours là et la neige a recouvert complètement les traces de la veille. Nous prenons le départ pour retourner à l'Aiguille suivi de nos amis espagnols. Le parcours sera plus long que le jour précédent, il nous faut retrouver notre route sans voir à plus de cinq mètres devant nous, et en essayant de deviner et de se rappeler où se trouve les crevasses aperçus la veille. Nous finissons par arriver au début de l'arrête que l'on reconnait rapidement et où l'on commence à rencontrer du monde qui descend de l'aiguille. C'est là que nous sommes rassurés de savoir que nous aurons au moins les traces pour remonter jusqu'au tunnel.

Retour à Chamonix, un peu épuisés après avoir poussé la neige pendant quelques heures, nous reprenons des forces avec une raclette traditionnelle (excuse valable). Nous rentrons ensuite à l'hôtel prendre le temps de se reposer avant le lendemain que nous attendons avec impatience.


Sixième jour en Haute Savoie...

Il faut encore nous lever tôt aujourd'hui, mais nous commençons à avoir l'habitude. Un bon petit déjeuner plus que complet pour attaquer la journée. A la sortie de l'hôtel les nuages sont encore là, mais le froid nous a laissé un peu de répit.

Nous prenons donc la direction du téléphérique de Bellevue en plein centre de Les Houches. Il est environ 9h30 et nous attendons donc le départ dans la cabine en compagnie de plusieurs autres alpinistes, tous aillant quasiment le même objectif en tête.

10h00 nous voilà arrivés au terminus du téléphérique à 1 800m d'altitude (le calcul est plutôt simple, il nous reste donc 3 000m à gravir), d'ici nous avons le choix parmi deux chemins. Voici les informations que l'on réussit à avoir sur place (par le personnel du téléphérique) pour choisir notre route : « celui-là » nous désignant le chemin juste en face de nous et traversant les rails du tramway « il est plus long mais il grimpe moins » puis nous indiquant l'autre chemin à droite de la structure « celui-là il est plus court mais il grimpe plus »... Au final après une longue réflexion ... environ 1min plus tard, le refuge de Tête Rousse étant à 3 167m que ce soit par un chemin ou par l'autre, nous décidons de prendre le plus court mais qui par logique va grimper autant que l'autre (en gros les informations données sont les mêmes que chez nous). Direction donc le col du Mont Lachat, et oui effectivement une longue grimpette entre pierres et neiges pour atteindre un plateau avec la Baraque forestière des Rognes juste devant nous, c'est ici que l'on s'accorde une petite pause pour déjeuner en compagnie d'un petit groupe avec lequel nous avons sympathisé durant la montée. Une vue exceptionnelle sur notre itinéraire pour le prochain refuge mais aussi sur l'itinéraire du lendemain lorsque l'on perçoit au loin une structure brillante qui n'est autre que le Gouter.

Pas le temps pour la sieste aujourd'hui, nous revoilà partis pour rejoindre le refuge où l'on doit passer la nuit. C'est bien là que l'on prend conscience du dénivelé qui nous attend lorsque l'on entame les premiers mètres de cette montagne.

Il est environ 16h00 lorsque l'on atteint le refuge de Tête Rousse, et la neige a envahi le chemin depuis déjà un bon moment. Nous retrouvons ici le groupe avec qui nous avons déjeunés et plusieurs autres personnes, le refuge est plutôt rempli.

Un sas pour se déséquiper puis une fois changé de chaussures nous nous dirigeons vers un petit comptoir où l'on prend les commandes et les réservations. Un bon petit goûter n'est pas de refus, un grand café et la tarte du jour nous aide à reprendre des forces et un peu de moral. Jusqu'à ce que le gardien nous indique notre dortoir pour la nuit, pfffffffffff difficile de garder le moral lorsque l'on remarque qu'il y fait aussi froid qu'à l'extérieur et que nous sommes nombreux à dormir dans un espace plutôt réduit (ferait il exprès pour que la pièce se réchauffe plus vite ??). Les toilettes et la salle de bain ne vont pas contribuer à arranger le moral, mais nous préférons éviter le sujet (âme sensible).

Bref, le diner est à 6h30 et nous sommes tout de même affamés malgré le goûter. A table et après plusieurs relevés météo, nous prenons le temps de discuter avec le groupe mentionné précédemment (Daniel, ancien du PGHM et guide de haute montagne, accompagné de son ami Remy 70ans !!!, professeur de fitness et déjà 3 fois le Mont Blanc à son actif). Les relevés météo nous indiquent que la journée du lendemain serait parfaite mais qu'en revanche le vendredi risque d'être moins indulgent.

C'est donc après le repas que l'on décide de changer notre programme, en effet le sommet ne sera donc pas pour vendredi mais pour demain, ce qui signifie que le dénivelé sera bien plus important et le départ du refuge devra se faire bien plus tôt.

Malgré l'anxiété et le stress du lendemain, nous partons nous mettre au « lit » avec bonnet et doudoune, sans oublier cachet pour dormir. Le petit déjeuner étant à 5h00 le lendemain matin, le réveil sonnera à 4h30...



Septième jour, et derniers mètres de dénivelés positifs...

Le réveil de 4h30 n'aura pas le temps de sonner dans notre dortoir minuscule, tout le monde est déjà réveillé que soit à cause du froid ou par l'excitation de l'ascension. On se presse pour atteindre la seule pièce chauffée de l'établissement, la salle à manger. Un petit déjeuner composé de café chaud, tartines et gâteaux nous rempli l'estomac avant de retourner dans le sas où nous nous équipons.

Départ du refuge de nuit vers 5h45 avec un peu d'avance sur le chemin, Daniel et Remy. Le dénivelé ne se fait pas attendre, la pente raide nous arrive très vite aux pieds. La marche est lente mais c'est apparemment la bonne méthode pour atteindre notre but. Nous prendrons tout de même le temps de nous retourner plusieurs fois pour contempler les lumières des villes alentours en basse altitude, mais aussi celles des lampes frontales qui nous suivent dans l'ascension. Nous arrivons rapidement au couloir du gouter, aussi surnommé le couloir de la mort en raison des nombreuses et fréquentes chutes de pierres qui blesse plus d'un alpiniste par an. La traversée se fait plutôt rapidement, pas étonnant d'ailleurs, on préfèrera éviter de prendre notre temps en plein milieu.

Le soleil commence à se lever et nous sommes toujours dans cette montée interminable. Nous enchainons les câbles et les blocs rocheux jusqu'à atteindre l'ancien refuge du gouter. C'est ici que l'on commence à croiser du monde qui redescend, en grande partie des gens qui n'ont pas réussi à faire l'ascension à cause du froid. Nous continuons quelques mètres au-dessus jusqu'à une arrête qui nous laisse apercevoir l'Aiguille du Midi au loin, avec un temp splendide malgré les degrés négatifs. Encore quelques minutes et nous voilà au refuge du Gouter, une immense structure à moitié dans le vide, d'une couleur aluminium que l'on ne peut louper. A l'intérieur tout est en bois et cela est magnifique, un comptoir ainsi qu'un réfectoire parfaitement propre et des dortoirs avec des sanitaires plus que parfait, surtout à cette altitude. Sans parler de la vue que nous offre les fenêtres comme s'il s'agissait de hublots d'avion en plein vol.

Il est 8h30 et nous apprenons que les gens font demi-tour avant le sommet à cause du froid glacial et du vent. Les groupes qui redescendent s'enchaine et l'espoir de faire le sommet commence à se transformer en désespoir. A cela s'ajoute une blessure au genou de Johan qui a subi une infiltration la semaine passée et qui commence à ressentir de fortes douleurs en parti à cause de la précédente montée.

L'ascension déjà plus que compromise devra donc se faire seul (évidement sans le consentement de Johan, prêt à monter malgré la douleur pour ne pas me laisser seul). Enfin c'est ce qu'il aurait dû en être si nous n'avions pas rencontré Remy et Daniel, qui me proposent sans hésiter de m'encorder à eux pour essayer de monter lorsque qu'une fenêtre météo nous sera offerte. Donc en attendent, il nous faut nous changer et nous restaurer pour préparer une éventuelle montée. 9h00, nous apprenons qu'une fenêtre météo plus favorable par rapport au vent est prévu pour 11h00. Le temps pour nous de finir notre plat de pâtes et de se préparer à alléger les sacs.

11h00, nous partons du refuge, avec comme première obstacle « le Dôme du Gouter ». La montée est interminable, le cap 4 000m est atteint bien avant le haut du dôme (pas plus difficile qu'à 3 900m, mais pas facile pour autant). Nous continuons l'ascension en nous accordant une pause au col du Gouter, puis une autre au refuge Vallot (4 362m) le temps de ranger définitivement les bâtons pour le reste du dénivelé (place au piolet). Les bosses s'enchainent, d'abord la petite puis la grande et nous sommes enfin sûr l'arête submittal, l'excitation rend les derniers mètres plus que rapide.

LE SOMMET !!!! Nous y sommes enfin à environ 15h00... Les accolades sont de mise pour le groupe que nous avons constitué et mes premières pensées vont à nos SPONSORS sans qui ce rêve n'aurait été possible (d'où les premières photos avec notre drapeau). Le vent côté français est plutôt froid donc nous décidons après quelques photos de se placer côté italien à l'abri et bien au soleil. Nous aurons l'occasion de contempler le paysage pendant un petit moment et de passer quelques messages (dont celui que vous avez pu voir sur facebook) avant de se décider à redescendre.

Même une fois la descente entamée, difficile de réaliser vraiment que nous étions au sommet de l'Europe. Et pourtant, nous sommes déjà sur le retour pour le refuge. Le trajet pourtant bien plus rapide sachant qu'il ne nous faudra que 2h30, semble interminable et la fatigue commence à se faire ressentir. Il est environ 18h30 lorsque nous atteignons le refuge et c'est lorsque l'on aperçoit Johan qui attendait notre arrivée devant le refuge (depuis je ne sais combien de temps) que je me permets de poser les genoux à terre et de fermer les yeux le temps de réaliser que c'est fini. Difficile de se déséquiper avec la fatigue, mais pourtant c'est ce qu'il faudra faire pour monter boire ensemble une coupe de champagne.

Assez tôt après le repas, nous improvisons une petite douche de fortune et au lit, même si le sommeil est dur à trouver, il est plus qu'agréable d'être allongé pour tout le monde. Nous savons que le lendemain le petit déjeuner est à 7h00 et que la descente nous attend encore sans aucune pitié.



J 8 et derniers mots sur notre expédition...

Il est 6h30 et le réveil ne sonne pas à temps pour nous réveiller, l'estomac s'en ai chargé pour lui. 7h00 le petit déjeuner nous attend à l'étage du dessous et nous nous mettons à table aussitôt. Un repas bien complet pour commencer la journée en compagnie des amis rencontrés pendant notre séjour en altitude. Quelques mots sur les idées de descente (le temps, l'itinéraire, les difficultés), mais aussi de longues discutions sur les jours passés où l'on aura souffert tous autant et où l'on aura partagé des moments que l'on ne peut expliquer dans un résumé. Des moments de partages inoubliables et une convivialité que l'on ne se doute pas de rencontrer à une telle altitude.

7h30, nos affaires sont déjà prêtes, ils ne nous restent plus qu'à nous équiper au rez-de-chaussée avant de sortir prendre l'air frais. Le soleil n'est pas encore visible de notre versant, mais très vite nous atteignons l'arête au-dessus de l'ancien refuge. De là, une vue inoubliable et des images que l'on ne peut trouver ailleurs. Au loin, l'aiguille du midi bien visible avec un temps clair, des collines blanches à perte de vue, et à l'horizon, le soleil qui se dévoile lentement. Les couleurs que l'on aura pris le temps de contempler un instant sont impossible à décrire, et c'est là que l'on s'aperçoit que l'on va devoir quitter cet endroit magique. Nous penserons tout deux sans nous concerter, qu'à jamais ce spectacle restera gravé dans nos esprits et que tout simplement c'est descendre pour mieux remonter.

Passer l'ancien refuge, le dénivelé reprend sévèrement, mais cette fois si c'est en négatif qu'il nous attend. Pas de pitié pour nos muscles et articulations, il nous faudra souffrir pour rentrer. Chaque pas est posé avec précaution pour ne pas dévisser et notre piolet ne nous quitte pas de tout le parcours jusqu'à Tête Rousse. Le couloir du gouter approche et le genou de Johan est de plus en plus douloureux. L'appréhension est de mise arrivée à ce dernier (bien plus impressionnant de jour), malgré les douleurs, la traversé sera encore une fois très rapide. Arrivés de l'autre côté nous attendrons que le groupe derrière nous traverse pour les prévenir en cas de chute de pierres, comme l'avait fait la cordée qui nous précédait. Nous arriverons assez rapidement au refuge de Tête Rousse, où nous prendrons le temps de boire un café et encore une fois de discuter avec nos amis.

Nous reprenons rapidement la descente pour atteindre le Nid d'Aigle (itinéraire diffèrent que celui pris pour la montée). Au niveau du Nid d'Aigle les articulations ne cessent de se plaindre, les douleurs sont belles et bien présentes et nous savons qu'il nous reste encore un long trajet pour rejoindre Bellevue. Le temps pour Johan de replacer sa genouillère et reposer son genou une petite minute et nous revoila partis, entre pierres et escaliers métalliques. Arrivés dans une clairière nous comprenons que la fin de notre parcours est proche, le pas ralentit et la fatigue se fait ressentir un peu plus chaque minute.

Nous arrivons à Bellevue vers 12h30. Sur la terrasse du snack au-dessus du téléphérique, Daniel et Rémy nous attendent et nous applaudissent en nous voyant arriver. Une bière ne nous fera pas de mal et le « jeune » Rémy déguste un burger comme un adolescent (cet homme à vraiment 70ans ??!!). Nous prenons le téléphérique pour rejoindre la voiture ensemble et le parcours est donc bouclé avec un groupe improvisé en altitude. Nous remercierons nos amis façons « nustrale », vins et charcuteries, puis le temps d'échanger les numéros de téléphone pour garder le contact et AUREVOIR.

Il est temps pour nous de quitter la vallée de Chamonix et ses paysages immenses, pour prendre la route et rentrer chez nous, avec tout ça en tête pour un très long moment. 

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